Karina Benessaiah
Profil
Karina Benessaiah a grandi au Burkina Faso, au Mali et en Grèce avant de s’installer à Montréal (Québec) pour étudier la gestion des ressources renouvelables et les sciences politiques à l’Université McGill. Tôt dans sa vie, elle a connu des endroits très contrastés où la beauté de la nature, la diversité culturelle et l’ingéniosité humaine côtoyent une grande pauvreté, des environnements en voie de dégradation et des inégalités croissantes. Partout où elle a voyagé, Mme Benessaiah a constaté qu’indépendamment des circonstances de vie de chacun, tous les gens aspiraient à de meilleures conditions dans un environnement sain, pour eux-mêmes et leur enfants. Ces expériences ont grandement influencé son travail.
Au cours de ses études de premier cycle, Mme Benessaiah a travaillé auprès de la communauté Crie de Wemindji à la Baie James (Québec) pour aider à la création d’une aire protégée culturellement et écologiquement adéquate. Elle a également mené une évaluation des impacts sociaux et environnementaux d’un mégaprojet de développement dans la ville de Colon (Panama) pour le compte de l’Institut de recherches tropicales Smithsonian. Dans le cadre de sa maîtrise, effectuée au Département de géographie de l’Université McGill, elle a étudié l’impact de l’aquaculture à petite échelle sur les écosystèmes de mangroves et sur les moyens de subsistance au Nicaragua, en combinant des données de télédétection, des sondages et des témoignages oraux. En 2008, elle a travaillé pour le Centre de Recherche pour le Développement International dans l’évaluation du potentiel des marchés du carbone dans la réduction de la pauvreté et à l’analyse des mesures d’adaptation au changement climatique dans les zones côtières du Nicaragua.
Dans le cadre de son doctorat à l’Université d’État de l’Arizona, Mme Benessaiah souhaite mieux comprendre la relation systémique entre les écoservices et les moyens et revenus de subsistance. Elle s’intéresse particulièrement aux effets et aux causes du changement dans la relation Populations/Environnement, et ce que cela implique en matière de résilience, d’adaptation et de vulnérabilité. En examinant comment divers moteurs-pilotes de changement (tels que le changement climatique ou la mondialisation) influent sur les liens humains/environnement, Mme Benessaiah tente de déterminer, d’une part, les processus qui mènent à des adaptations et, d’autre part, ceux qui donnent lieu à une vulnérabilité accrue. La question du changement climatique permet non seulement de dégager l’intensité des impacts potentiels au nord comme au sud, mais aussi d’observer les relations entre responsabilité et vulnérabilité à l’échelle mondiale et locale. La recherche sur l’adaptation aux changements climatiques offre la possibilité de trouver des solutions aux problèmes climatiques, mais elle contribue également à assurer un avenir durable.
En plus de son travail universitaire, Mme Benessaiah aime la peinture, la céramique, le jardinage, la photographie et l’écriture journalistique. Ces activités lui procurent un point de vue différent sur le monde et contribuent à diffuser ses résultats de recherche à une audience plus large.