Joël Thibert
Profil
Joël Thibert détient une Maîtrise en urbanisme de l’université McGill et un Doctorat en Politiques Publiques de l’école Woodrow Wilson à Princeton, où ses recherches ont porté sur la gouvernance et le développement régionaux. Il a aussi fait ses études de premier cycle en environnement et développement à l’Université McGill en tant que boursier Loran.
Il s’est récemment joint à Hydro-Québec en tant que Vice-président Planification énergétique et stratégie, où il a la charge de la planification intégrée des ressources énergétiques en visant la décarbonation de l’économie de la province. Il a auparavant passé plus de 10 ans en consultation au sein de la firme McKinsey & Company, où il a développé une expertise en planification stratégique et intégrée, gestion des actifs et transformation opérationnelle dans plusieurs secteurs industriels, dont celui des matières premières et de l’énergie.
Expérience à titre de boursier Trudeau
D’abord on se sent comme un imposteur, comme celui ou celle qui n’a « pas d’affaire là ». Puis on se met à faire la rencontre de gens passionnants et passionnés, d’êtres bigarrés qui donnent envie de vivre, d’apprendre, de partager, d’aller au fond des choses. Puis, à force de s’époumoner avec eux, à refaire le monde trois ou quatre fois par jours lors de chaque événement, on s’épuise à chaque fois et on rentre complètement vidés. C’est alors qu’on finit par trouver sa niche dans l’écosystème de la communauté Trudeau, et qu’on a tendance à y rester, non pas parce qu’on a peur de se confronter à la différence, mais bien parce que nous sommes humains et que notre capacité d’absorption de l’altérité et de l’étrangeté a ses limites. Pourtant, c’est justement à ce moment où cela devient confortable, où la tentation existe de rester « camper » sur ses positions, qu’il est le plus important de sortir de ses propres sentiers battus, de s’immiscer dans les conversations d’autrui, de se forcer à redevenir vulnérable, à se remettre en danger. Parce que là est la grande beauté de cette tribu étrange qu’est la communauté Trudeau : c’est un rassemblement de corps, d’esprits et d’âmes disparates, de tous les horizons qui n’ont finalement qu’une chose en commun : une soif de vérité, d’amour et de liberté. Si l’on y trouve un certain confort, c’est qu’on a résolument tourné le dos à cette recherche de ce qui est vrai, beau et fragile. « Soyez irrévérencieux! » disait PG. Je dis, « Soyez humbles et laissez-vous brasser la cage ». Nous sommes venus ici pour grandir et se remettre en question et non seulement pour contempler de haut la beauté ou la laideur du monde là-bas. Alors, qu’attendons-nous pour le faire?