Marie-France Fortin : un temps pour dire merci

Alors que nous sommes engagé.e.s solidairement, chacun chez soi, dans un combat contre un ennemi invisible qui nous cause cependant des dommages très réels, j’aimerais profiter de l’occasion pour exprimer mes remerciements. C’est en plein cœur de la pandémie que j’ai défendu avec succès par vidéo-conférence ma thèse doctorale à l’Université de Cambridge. La complétion de ce projet doctoral, qui a pris naissance alors que je préparais mon dossier de candidature pour une bourse doctorale de la Fondation, m’a permis de faire un retour dans le temps et d’avoir une pensée pour tous ceux et celles qui soutiennent le milieu universitaire.  

Sans l’appui de la Fondation, ma situation familiale ne m’aurait pas permis d’entreprendre des études doctorales. Je n’aurais pas non plus eu l’occasion de faire la connaissance des membres de la Fondation et en particulier du Lauréat Jean Leclair, qui a été pour moi un extraordinaire directeur de thèse et conseiller. Cet également grâce au soutien de la Fondation que j’ai pu poursuivre mes études à Queens’ College à l’Université de Cambridge. Dans une université qui date du Moyen-Âge, Queens’ College est l’un des rares collèges qui possède une garderie pour ses étudiant.e.s aux études supérieures et qui m’a offert, après un court congé de maternité, la chance d’occuper une charge de remplacement de directrice aux études. Ce collège, fondé par deux femmes, occupera toujours une place spéciale dans mon cœur et dans celui de ma famille et je remercie la Fondation de m’avoir donné la chance inouïe de pouvoir y compléter mon doctorat. 

Sans le support offert au Canada aux étudiants.e.s afin de permettre un plus grand accès à l’université, bien des rencontres, des collaborations et des découvertes n’auraient pas été possibles. Je me sens particulièrement choyée d’avoir pu bénéficier d’un tel support dès mes études de baccalauréat à l’Université Laval. Après avoir complété des études universitaires au Canada, aux États-Unis, en France, en Irlande et au Royaume-Uni, il est clair pour moi que le milieu universitaire canadien se démarque par ses objectifs d’égalité, d’inclusivité et d’innovation. À cet égard, je suis particulièrement choyée d’avoir récemment rejoint plusieurs autres ancien.ne.s de la Fondation à la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa, où j’occupe un poste de professeure adjointe. J’y ai joint un corps professoral égalitaire, dynamique et accueillant et je suis très heureuse des opportunités qui s’offrent aux membres du corps professoral, aussi néophyte puisse-t-on être. 

Maintenant plus que jamais la valeur de l’expertise des universitaires est mise en lumière. Il nous reste beaucoup de travail à faire mais j’ai confiance que si le milieu académique demeure fidèle à ses idéaux et que nous continuons tous à lui accorder notre appui, nous pourrons continuer à accomplir de grandes choses et à permettre à tous d’en bénéficier.