Margarida Garcia, Jean Leclair et Sophie Thériault : Dénoncer l’attitude de Québec à l’égard du savoir autochtone

Le 26 mars 2018 dans Le Devoir, huit professeurs, chercheurs et avocats ont dénoncé les propos du sous-ministre à l’Environnement du Québec, Patrick Beauchesne, qui déclarait le 6 février qu’il était « problématique » que les évaluations environnementales doivent tenir compte du savoir autochtone au même titre que la science et les données probantes . Les huit personnalités qui ont signé la lettre ouverte, dont les boursière 2003 et 2004 de la Fondation Sophie Thériault et Margarida Garcia, se sont élevées contre la logique « contre-productive », « réductrice » et « offensante » de Québec à l’égard des savoirs traditionnels autochtones.

Le même jour, le lauréat 2013 de la Fondation Jean Leclair a cherché à relativiser les inquiétudes latentes autour de la prise en compte des savoirs traditionnels dans un article du Devoir. « On ne parle pas d’y recourir pour une neurochirurgie. On parle du savoir autochtone à l’égard d’une chose que les autochtones connaissent fort bien : le territoire, » a-t-il souligné. Par ailleurs, le lauréat Leclair a noté que la méfiance affichée de Québec par rapport à leur savoir a pu heurter les communautés autochtones, qui pourtant « ont certainement quelque chose à dire. »

Margarida Garcia est une boursière 2004 de la Fondation est professeure adjointe à la Section de droit civil de la Faculté de droit et au Département de criminologie de l’Université d’Ottawa.

Jean Leclair est un lauréat 2013 de la Fondation et est professeur titulaire de droit constitutionnel et d’histoire du droit à l’Université de Montréal.

Sophie Thériault est une boursière 2003 de la Fondation et est professeure agrégée à la Section de droit civil de l’Université d’Ottawa, où elle enseigne notamment le droit des peuples autochtones, le droit de l’environnement et le droit constitutionnel.