Réconcilier les savoirs
Des discussions passionnées ont eu lieu entre les participant.e.s qui ont apporté un large éventail d’expériences et de connaissances à la consultation des Forums du Futur de la Fondation Pierre Elliott Trudeau à Whitehorse mardi. Les discussions ont notamment porté sur l'inclusion des connaissances et sur la manière dont certaines formes de connaissances sont systématiquement laissées de côté, à la fois dans le monde universitaire et dans la société en général.
Selon Mathieya Alatini, ancienne chef de la Première nation Kluane, alors que la Fondation cherche des idées lors des Forums du futur sur l'excellence inclusive et le leadership engagé, l'organisation elle-même doit se regarder dans le miroir.
« La Fondation peut paraître plus exclusive, de par sa conception », a-t-elle noté, ajoutant que l'une des clés de l'excellence inclusive est « la compréhension de différentes manières d'apprendre et d'être et la recherche de la conscience ».
Peter Johnston est grand chef du Conseil des Premières Nations du Yukon. Il s'est dit optimiste qu’un certain nombre de bonnes mesures sont en train d'être prises pour réconcilier les communautés autochtones et non autochtones. Mais il a averti qu'il restait beaucoup de travail à faire étant donné que des centaines d'années de culture, de connaissances et d'histoires autochtones ont été ignorées.
« Dans le développement du Canada en tant que pays, celles-ci ont été mises de côté, supprimées », a déclaré le grand chef Johnston au groupe.
Il a félicité le Yukon College pour son rôle de chef de file en aidant à garantir que « les jeunes qui vont à l’école dans ces établissements voient leurs propres valeurs enseignées ».
Margaret Dumkee est doyenne du Yukon College, qui est sur le point de devenir la première université à part entière du Nord canadien. Elle a déclaré que l'inclusion de toutes les formes de savoir doit être une priorité. « Avant que nous puissions construire la réconciliation, nous devons construire la vérité », a déclaré la doyenne Dumkee.
Pascale Fournier, présidente et chef de la direction de la Fondation Pierre Elliott Trudeau, a applaudi les observations sincères et sans détour qui ont été avancées tout au long de la séance mardi.
« Les idées sont bonnes, mais les idées ne veulent rien dire si elles ne viennent pas du cœur », a-t-elle déclaré.