Partager le savoir du Nord

Dans une salle confortable d'un centre de loisirs à Iqaluit, un groupe s'est réuni pour une discussion engageante sur ce que signifie être un.e leader aujourd'hui. La quinzaine de personnes présentes participaient aux consultations Forums du futur de la Fondation Pierre Elliott Trudeau, lesquelles explorent l’importance du leadership engagé et de l’excellence inclusive au Canada aujourd’hui.


Dans les communautés du Nord, la question de l'inclusion revêt une importance particulière.


« Nous voulons faire en sorte que le Nord canadien soit mieux compris et briser les stéréotypes », a déclaré Madeleine Redfern, maire d’Iqaluit. « Le Nord a beaucoup à offrir ».


L’une des contributions les plus importantes que les habitant.e.s du Nord peuvent offrir, selon certain.e.s participant.e.s, est un type de savoir différent axé sur l’ingéniosité et les traditions orales.


 

Pascale in Iqaluit- Future Forums 2018

 

Différentes sortes de connaissances

Pour Adriana Kusugak, directrice générale du Conseil d'alphabétisation Ilitaqsiniq-Nunavut, ces formes traditionnelles de savoir méritent une plus grande reconnaissance, y compris dans les communautés du Nord.

« Nous n'avons jamais l'occasion d'apprendre de notre propre peuple», a-t-elle remarqué devant le groupe, soulignant la valeur du savoir inuit. « C'est ce que nous devons enseigner à nos enfants ».

« L’ingéniosité est essentielle au leadership dans le Nord», a déclaré Pascale Fournier, présidente et chef de la direction de la Fondation Pierre Elliott Trudeau. « Au Canada, nous devons reconnaître les connaissances riches et variées existant dans toutes les régions du pays. Nous devons valoriser et aborder ces différences. Nos dirigeant.e.s seront plus fort.e.s grâce à cela ».


À Iqaluit, des organisations communautaires, dont le QajuqturvikFood Center, mettent cela en pratique. Ce centre de restauration a été créé pour fournir un lieu de rencontre et d'échange pour tou.te.s les habitant.e.s de la ville.

« Ce qui est agréable avec la nourriture, c’est que c’est une chance pour les gens de parler et d’interagir », a déclaré Michael Lockyer, chef cuisinier, soulignant que le surnom du centre alimentaire était le « Inclusion Cafe ».


« C’est le lieu où toutes ces personnes d’origines très différentes ont une interaction véritable ».