Encre noire pour la libération noire avec George Elliott Clarke

Le 31 janvier, George Elliott Clarke, lauréat 2005 de la Fondation Pierre Elliott Trudeau, était de passage à l’Université McGill pour un événement public sur son œuvre littéraire, sous le thème « Encre noire pour la libération noire » (Black Ink for Black Liberation). Organisé par le département d'anglais et la section des livres rares et des collections spéciales (ROAAr) des bibliothèques de McGill, l’événement a permis de souligner le début du Mois de l’histoire des Noir.e.s à travers une lecture vibrante de certains des poèmes de Clarke et une discussion en compagnie de panélistes.

 

 

Remarques des panélistes

« Son oeuvre est à la fois personnelle et politique. »

« Votre travail nous force à réfléchir de façon critique à la tradition blanche anglophone. »

« Lorsque l’on parle du Mois de l’histoire des Noir.e.s, nous mettons souvent l’accent sur les États-Unis… nous pouvons utiliser nos propres exemples à l’intérieur de nos propres frontières. »

« Votre poésie anéantit le temps. »

« Votre écriture est radicale. »

 

Panélistes: Natasha Chenier, Ashley Thorup, Atta Almasi et Prof. Eli MacLaren du département d’anglais de l’Université McGill

 

Le peuple voyageur

George Elliott Clarke a parlé de l’histoire de la mobilité des Afro-Canadien.ne.s et Afro-Américain.e.s ainsi que de l’expression « nous sommes un peuple voyageur ».


« Après le déclin de l'esclavage, les agents de police ont pris la relève de la surveillance des Noir.e.s. » 

C'est pourquoi Clarke attache de l'importance à l'écriture en voyage. « Mon véritable point tournant dans la réflexion sur [l'identité] afro-canadienne a été mon expérience aux États-Unis, entouré d'Afro-Américain.e.s passionné.e.s et héroïques », a-t-il dit à propos de l’époque où il a vécu à Durham, en Caroline du Nord.

 

 

Extraits de poèmes lus par Clarke

 

Watercolor for Negro Expatriates in France
Écrit lorsqu’il avait 18 ans : « Time is wol jazz in Bretagne, you, hidden in berets or eccentric scarves, somewhere over the rainbowhere you are tin-men requiring hearts, lion-men demanding courage, scarecrow-men needing minds all your own after DuBois made blackness respectable. »

 

« Look Homeward, Exile » dans Whylah Falls
Lorsqu’il avait 25 ans, Clarke s’est rendu à Londres, Paris, puis Amsterdam, où il a trouvé l’inspiration: « I remember my Creator in the old ways: I sit in taverns and stare at my fists; I knead earth into bread, spell water into wine. Still, nothing warms my wintry exile — neither Prayers nor fine love, neither votes nor hard drink. »

 

Extrait de Whylah Falls 
Inspiré par les histoires entendues durant sa brève expérience comme travailleur social : « Roses got thorns. And words do lie. I've seen love die. »

 

King Bee Blues
Inspiré par le blues : « You don’t have to trust a single black word I say. You don’t have to trust a single black word I say. But don’t be surprised if I sting your flower today. »

 

« The Killing » dans Execution Poems: The Black Acadian Tragedy of "George and Rue"
« Behind him like a piece of storm, I unleashed a frozen glinting— a lethal gash of lightning. His soul leaked from him in a Red Sea, a Dead Sea, churning his clothes to lava. »

 

« Pierre Elliott Trudeau était reconnu comme un ami des Noir.e.s. »
-George Elliott Clarke